5.30.2007
5.23.2007
5.21.2007
Pourquoi faire simple...
Quelle idée !
Il suffit de se mettre au jogging.
Back to the 80's
J'avais déjà du mal à digérer l'incroyable vulgarité du comportement de jet-setter de notre Président Directeur-Général de la France.
Ce ne sont pas les probables candidatures de David Ginola, Bernard Menez et Francis Lalanne aux élections legislatives qui vont me rassurer.
5.15.2007
Et voilà que ça recommence !
Reporters sans frontières appelle à la vigilance des journalistes contre toute forme de pression.
Reporters sans frontières a exprimé sa préoccupation après le refus, par la direction du «Journal du Dimanche» - propriété du groupe Lagardère -, de publier un article concernant Cécilia Sarkozy.
« Le respect de la vie privée est une notion essentielle, mais celle-ci ne doit, en aucun cas, être utilisée pour dissimuler des informations qui, à n'en pas douter, relèvent de l'intérêt général. Par ailleurs, nous ne savons pas si des pressions directes ou indirectes ont réellement été exercées à l'encontre de la direction du «Journal du Dimanche» dans cette affaire. Mais Jacques Espérandieu, directeur de la rédaction de l'hebdomadaire, a reconnu, auprès de l'AFP, avoir reçu des coups de téléphone de gens insistants sur le côté très privé et très personnel de l'information ».
Or, nous avons tous en tête le précédent de l'éviction d'Alain Genestar de la direction du magazine «Paris Match», également propriété du groupe Lagardère, à la suite de la publication, en août 2005, d'une photographie de Cécilia Sarkozy avec son compagnon de l'époque. Dans ce contexte, même si Reporters sans frontières n'a pas pour habitude de se mêler des décisions internes aux rédactions des médias privés, l'organisation appelle à la vigilance des journalistes. Etant donnés les liens d'amitié entre Nicolas Sarkozy et plusieurs propriétaires de groupes de presse, Reporters sans frontières sera extrêmement vigilante en ce début de quinquennat et dénoncera tout ce qui pourrait s'apparenter à des pressions des pouvoirs publics.
Cette affaire montre la nécessité d'organiser un véritable débat, en France, sur les rapports entre pouvoirs politiques, propriétaires de médias et journalistes. Il est plus que jamais nécessaire de réfléchir aux moyens à mettre en place pour préserver les intérêts des actionnaires à investir dans les médias tout en garantissant l'indépendance rédactionnelle de ces derniers.
Rue89.com, un site d'informations lancé par d'anciens journalistes de «Libération», a révélé hier qu'une information selon laquelle Cécilia Sarkozy n'avait pas voté au deuxième tour de l'élection présidentielle, n'avait pas été publiée par le «Journal du Dimanche», suite à des pressions d'Arnaud Lagardère, propriétaire du titre, et de l'entourage de Nicolas Sarkozy. Frank Louvrier, chargé de communication auprès de Nicolas Sarkozy, a démenti. Jacques Espérandieu, directeur de la rédaction du «Journal du Dimanche», a affirmé avoir pris lui-même, «la décision de ne pas passer le papier», n'ayant pu obtenir de réaction de Cécilia Sarkozy ou de son entourage, et jugeant que l'information relevait de «la sphère privée».
Christine Leduc-Poumarède
Responsable Presse et Parrainages
REPORTERS SANS FRONTIÈRES
5.11.2007
Nuits blanches
Ce soir je serai ici
Flore, je vais commencer par toi.
Ensuite je m'attaquerai à Madame B. M'a pas l'air très nette celle-là !
5.10.2007
Pour en finir une bonne fois pour toute avec la campagne présidentielle
Chère Ségolène,
Je tiens tout d’abord à ce que tu saches que j’ai voté pour toi. Deux fois.
Au premier tour, j’ai longtemps hésité entre un vote de contestation, mes faveurs allant au petit postier qui écoute NTM, et un vote de conviction molle pour… François Bayrou.
Oui, moi qui ai toujours voté à gauche, j’ai failli voter pour le tracteurophile centriste, auteur à mon sens de la seule bonne idée de toute le campagne (permettre à toute entreprise de réaliser deux embauches sans charges).
Mais j’ai finalement décidé de voter « utile ». Le traumatisme de 2002 sans doute. Même si je n’ai rien à me reprocher puisque ce jour là j’avais préféré aller voter (pas socialiste, certes) plutôt qu’aller laver ma voiture à l’Elephant Bleu.
Au second tour je n’ai pas hésité un milliardième de seconde. J’aurais voté pour une laitue plutôt que le nabot qui se prend pour Napoléon.
Mais jamais mon vote ne fût un vote d’adhésion. Car jamais je n’ai entendu dans ta bouche ce que je voulais entendre sur l’emploi, la culture ou l’éducation. Car vois-tu, il y a en matière d’éducation des choses bien plus importantes que le port du string à l’école. Car nous citoyens attendions plus que la promesse d’une société juste. Nous attendions des mesures, un projet, du rêve…
Il faut dire à ta décharge que les médias ne t’ont pas facilité la tâche. Sans cesse obligée de te sortir d’un (mauvais) procès en incompétence sous prétexte que tu ne pisses pas debout.
Mais quand même, tu ne t’es pas rendue service en parlant de bravitude ! Et ce ton agaçant d’institutrice que tu as pris une fois la campagne lancée, toi qui es pourtant une bête politique.
Et puis quelle idée que cet encadrement militaire pour les jeunes délinquants. Sûr que les concours de pets dans les chambrées en auraient fait des citoyens modèles !
Mais surtout j’aurai bien du mal à te pardonner ton petit numéro lors du débat télévisé qui t’a opposée au Berlusconi à talonnettes. Car tu m’as trompé, comme tu as trompé des centaines de milliers de français qui ont placé en toi beaucoup d’espoirs.
Je t’ai cru sincère. J’ai aimé te voir lui rentrer dans le lard. J’ai cru ta colère saine et légitime. Et puis passée l’émotion du débat, tes mensonges ont éclaté au grand jour. Sur un sujet comme l’handicap, c’était bien mal tomber.
Ce soir là, l’immoralité politique n’était pas où l’on pouvait le croire. Tu t’es totalement discréditée à mes yeux.
Manu Chao - Le P'tit Jardin
(Extrait de l'album Sibérie m'était contée)
5.09.2007
Gueule de bois
Avec l'aide de Dieu (Francis Bouygues pour les intimes), Saint "Nicolas S" a été sacré président de tous les français.
Le suffrage universel n'est que la dictature d'une majorité sur une minorité. Il faut l'accepter. Mais la pilule est tout de même difficile à avaler quand cette dictature nous est imposée par une armée de petits-vieux dont on peut légitimement soupçonner qu'ils n'ont plus toute leur tête.
C'est semble-t-il un réflexe naturel. Quand l'homme arrive à l'age où il bande mou, il aime à voter pour la droite dure.
Finalement, il n'a manqué à Ségolène qu'une canicule ou deux.
C'est étonnant tout de même cette France qui aime tant détester Bush mais qui élit le seul candidat qui se réclame du même courant de pensée.
Comme en 2002, TF1 a bien travaillé. Jacques Chirac ne s'y est d'ailleurs pas trompé, il n'a pas attendu le résultat des élections pour nommer Chevalier de l'Ordre National du Mérite François Bachy, rédacteur en chef des services politique et économie de TF1.
Chevalier de l'Ordre National du Mérite… Quel mérite ? Sans doute celui d'avoir réussi à faire oublier aux français que Sarkozy était au gouvernement ces 5 dernières années. Et qu'il a un bilan. Je n'en vois pas d'autres.
Comment ne pas sourire à l'annonce de cette légion d'honneur remise à Enrico Macias, l'un des principaux soutiens de Sarkozy ?
C'est sans doute ce qui me fait le plus mal dans cette élection : le peu de goût qu'ont les français pour certaines libertés essentielles. Car si nous ne savons pas encore jusqu'à quel point Sarkozy appliquera une politique chère à la droite dure, nous ne pouvons ignorer à quel point il a déjà réussi à phagocyter la presse. Mais cet argument a peu de poids par rapport à une promesse (d'ailleurs intenable) de baisse générale des impôts.
Finalement c'est simple la politique, il suffit de gesticuler et répéter inlassablement "je vais tout changer". La démagogie a toujours mieux fonctionné que la sincérité et l'honnêteté. Comme le rejet de l'autre est toujours plus séduisant aux yeux du peuple que la solidarité et la compassion.
Comme mes propres parents et la plupart des plus de 50 ans, une de mes connaissances a voté Sarkozy. Dimanche soir, cette personne a eu cette phrase qui m'a fait mal au ventre : "je suis heureux, les choses vont enfin changer". C'est touchant cette naïveté de premier communiant mais je n'ai pu m'empêcher de penser que c'est ce qu'on dû se dire des milliers d'allemands en 1933.
Ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit. Dire que Sarko est d'extrême droite est exagéré. Il n'est que réactionnaire et affreusement ultralibéral. Mais toujours est-il que je n'ai pas pu m'empêcher d'y penser.
Aurai-je la force de rire quand le temps du changement sera venu ? Aurai-je la force de rire des déboires à venir de cette collègue, mère célibataire touchant à ce titre moult aides sociales (et qui n'a jamais été imposable de sa vie), qui a voté Sarko parce qu'elle "en a marre de tous ces assistés" ?
Que faire maintenant que nous avons recouvré nos esprits, nous citoyens que Sarkozy ne représentera jamais ?
Nous ne pouvons que rester vigilants et organiser la résistance. Nous avons le devoir de ne pas oublier d'aller voter aux législatives. Nous avons le devoir de nous assurer de la survie de la poignée de journaux et magazines qui échappent encore au contrôle du réseau Sarko.
Dimanche soir, j'ai eu une pensée pour une amie centriste qui a dû se sentir doublement eue en découvrant la mine radieuse de Jean-Marie Cavada ou Murielle de Sarnez sur les plateaux télévisés. L'UDF a montré son vrai visage. Bayrou qui n'a pas voté Sarkozy va se sentir bien seul dans les semaines à venir.
Nul doute que le petit Nicolas voudra marquer l'histoire. Mitterrand avait sa Bibliothèque de France. Chirac son Musée des Arts Premiers. Je me demande quel peut être le grand projet culturel d'un fan de Didier Barbelivien.
Quel avenir pour notre pays avec ce président réactionnaire et ultralibéral qui mouille sa culotte en voyant Tom Cruise ? Difficile d'estimer l'ampleur de la tragédie. Le Moyen-Orient s'inquiète déjà. Nos magistrats et journalistes tremblent en silence.
Quid de nos libertés individuelles ? Nous savons déjà que Nicolas Sarkozy, "président de tous les français" (et donc des fétichistes, échangistes, sado-masos, prostituées, lesbiennes et autres sodomites), veut "réhabiliter la morale". Comment ne pas être inquiets face à ce retour annoncé de l'ordre moral ? On sait très bien où cela mène en général. Les exemples remplissent les livres d'histoire.
Et puis d'abord quelle est la définition de "la morale" pour un homme qui exècre à ce point Mai 68 et la libération sexuelle ? Un homme qui ne voit aucun mal à mélanger pouvoir et amitiés/intérêts personnels ? Un homme qui croit au caractère génétique du comportement pédophile ?
J'espère qu'il nous éclairera rapidement sur ce point, histoire pour moi d'avoir le temps de préparer ma valise.
Bjork - There's More To Life Than This
(Extrait de l'album Debut)
5.07.2007
Les dieux sont tombés sur la tête
5.04.2007
Nul n'est censé ignorer pour qui il vote
5.03.2007
Lu dans le journal 20 Minutes
Ah bon, ce n'est pas déjà le cas ?
Je propose Charles Villeneuve comme ministre de l'information.
Pas si nulle !
Les spécialistes ne donnaient pas cher de sa peau. Ils prédisaient qu'elle exploserait en vol, qu'elle ne tiendrait pas la distance face à un adversaire supposé plus redoutable.
Pourtant hier soir, l'équipe du Milan AC n'a fait qu'une bouchée de Manchester United.
4.25.2007
Un grand moment de télévision
20h45.
Journal télévisé de TF1.
En conclusion d’une prestation maîtrisée et parfois brillante, et en réponse à une question gentillette sur sa personnalité, susurrée du bout des lévres par un PPDA aux yeux plein d’admiration mal réprimée, Nicolas Sarkozy a cette phrase improbable (que je résume approximativement) : « J’ai l’expérience du pouvoir. J’ai été ministre de l’intérieur pendant quatre ans. Pouvez-vous me citer une seule bavure ? »
Je dois l’avouer, je suis resté sans voix devant cette incroyable perche tendue.
Mais pensez-vous que le journaliste en aurait profité pour rappeler les deux adolescents morts dans un transformateur électrique ? Ou l’incroyable augmentation des brutalités policières maintes fois dénoncées par Amnesty International ? Ou le passage à tabac de profs et de parents d’élèves s’élevant contre les rafles d’enfants de sans papiers dans les écoles de la république ?
Gil Scott-Heron - The Revolution Will Not Be Televised
(Extrait de l'album The Revolution Will Not Be Televised)
Y a-t-il un ophtalmo pour sauver la démocratie ?
nombre de tes propositions économiques sont sensées. Certaines auraient plutôt tendance à me séduire, même s’il faudra que tu m’expliques comment tu vas boucler ton budget si tu exonères tout le monde d’impôts. Ta volonté affichée de moraliser le capitalisme est aussi louable que surprenante.
Mais par pitié cesse de commencer tes phrases par « je ne vois pas ce qu’il y a de choquant à dire que… » chaque fois que tu chasses sur les terres du front national.
Nous n’avons pas tous ta myopie.
The Pharcyde - If I Were President
(Extrait de l'album Bizarre Ride II The Pharcyde)
4.24.2007
Ségo contre Goliath
Le rouleau compresseur est en marche.
Car avec un cynisme absolu (et la complicité des grands médias), les spin doctors de l’UMP ont inventé un nouveau concept aussi inique qu’implacable interdisant toute critique envers son candidat : le respect.
Profitant de la lassitude des français pour la politique politicienne, une notion bien étrange du respect est alors brandie à la moindre occasion comme échappatoire à tout bilan et à tout débat démocratique.
Osez critiquer le bilan pourtant désastreux du ministre Sarkozy, et on vous répond avec une arrogance sans borne « pas d’attaque personnelle, ce n’est pas une façon de faire de la politique ».
Osez remettre en cause les chiffres de la délinquance publiés par le ministère de l’intérieur, chiffres que pourtant tout le monde sait bidons, et l’on vous accuse d’excessive virulence verbale. Ce qui est assez drôle quand on sait comment le petit Nicolas traite son entourage. Et totalement consternant quand on se souvient que pour avoir mal maîtrisé ses mots, il a mis à feu la France.
Osez vous interroger à haute voix sur la personnalité outrageusement impulsive et égotique de Sarko (et donc sa capacité à gouverner et à décider sereinement), et Rachida Dati, porte-parole de charme, vous explique dans un touchant numéro de cirque, la larme à l’œil, que « ce n’est pas gentil les attaques personnelles ».
Rappelez les propos absolument abjects du candidat gaulliste sur le déterminisme génétique ou ses liens avec les pouvoirs financiers qui en font un Berlusconi à la française, vous n’aurez pas de réponse. Le débat est immédiatement réorienté vers un sujet bien moins polémique.
Essayez de briser l’omerta sur la tyrannie qu’exerce l’ex-ministre de l’intérieur sur la presse grâce à ses amitiés personnelles, sur les journalistes qu’il a fait virer ou les livres qu’il a fait interdire et la parole vous est systématiquement coupée de façon autoritaire par les propres victimes de cette tyrannie.
Comme une bonne nouvelle l’éventuel débat Sarko-Ségo aura lieu sur Fox News, euh… pardon, sur TF1.
Le rouleau compresseur est en marche.
Nicolette - No Government
(Extrait de l'album Let No One Live Rent Free In Your Head)
10.04.2006
9.23.2006
9.07.2006
La Nuit... (1ère Partie)
Vous l'aurez sans doute remarqué, je suis atteint depuis quelques jours du syndrome de la page blanche. L'inspiration me fuit. L'envie me fait défaut... A moins que ce ne soit l'inverse.
Afin de me sortir de cette mauvaise (im)passe, Flore s'est gentiment proposée de m'aider en écrivant un texte érotique. Une proposition impossible à refuser.
Deux contraintes lui étaient imposées.
Un.
Le texte doit être décadent.
Deux.
Titre imposé : « La nuit où je suis devenue chienne »
Voici la 1ère partie...
Le soir où je suis devenue chienne
à faire jouer ses fantasmes sur mon corps
à se foutre de mes interdits.
Je voulais le débusquer,
le pousser dans ses retranchements.
Je repense à tout ça - aux raisons qui m'ont amenées dans cette chambre d'hôtel glauque - que j'ai volontairement choisie pour ça d'ailleurs... tâches douteuses sur le dessus de lit, odeur de sperme mêlée de tabac froid imprégnée dans la moquette défraîchie et le néon défectueux de l'enseigne qui éclairait la pièce d'un rouge blême - comme dans les mauvais films érotiques.
En entrant ici, je savais ce que je voulais. J'avais décidé de faire abnégation du paraître pour laisser s'exprimer cette violence inconnue - contre lui - contre moi.
Une nouvelle expérience, sans filet - dangereuse.
Il entre derrière moi. Je ne me retourne pas.
Sans un mot, il s'avance. Il reste dans mon dos. Je ne peux pas le voir. Le temps d'écraser ma cigarette, il saisit fermement ma nuque de sa main droite. Il passe son bras gauche autour de ma taille, m'immobilise.
Il me place face au lit encore fait.
Il accentue la pression de son avant-bras sur mon ventre et m'oblige à me pencher.
Je suis à genoux sur le lit. Il appuie ma tête sur la couverture verdâtre. Il me maintient quelques secondes dans cette position puis desserre son étreinte.
J'accepte la violence de ses gestes, de son silence.
J'attends, sans bouger, à l'affût du moindre son qui pourrait me faire deviner ses intentions.
Temps suspendu - interminable.
J'entends ... le glissement de la fermeture éclair, son jean qu'il écarte, son souffle puissant.
Je sens ... ma jupe qu'il remonte, mon slip qu'il descend, son genou qui écrase le matelas.
Je m'abandonne ... à ses mains saisissant mes hanches, à son sexe déjà tendu qui, dans un mouvement non maîtrisé, frappe mes fesses.
Il me teste d'un doigt, il m'écarte et me pénètre.
Sans aucune forme de politesse - entièrement - d'un coup - jusqu'au fond.
Cette violence m'arrache un cri que je ne peux contenir - seul éclat déchirant l'atmosphère lourde de la chambre.
Sous la douleur, j'essaie machinalement de me redresser.
Il me soumet en écrasant de nouveau brutalement ma tête sur le lit.
Il ne me laisse pas me dégager.
Il ne me laisse pas m'habituer au volume de sa queue.
Il impose un rythme cadencé et brutal.
Son sexe me fait mal. Je le déteste. Je le désire.
Je me surprends à attendre ce déchirement à chaque retrait et à souffrir à chaque pénétration.
Je pleure de rage et d'excitation.
Je m'ouvre à chaque coup de buttoir.
Je cherche à me cambrer davantage.
Pour ressentir cette électricité paralysante qui exacerbe mon envie de rébellion et finalement me soumet par son intensité.
Il passe sa main sur mon visage - en saisit tactilement l'expression - remplit ma bouche de ses doigts indécents - les enduits généreusement de ma salive dont il se sert pour me sodomiser de son pouce.
Le plaisir monte - je l'identifie à l'accélération du mouvement, à la violence des coups.
Sa queue glisse, ses doigts qu'il insère un à un - défient l'étroitesse de mon intimité.
Entièrement prise, entièrement remplie, je fonds sous ses assauts multiples. Eperdue de désir, j'ose un mouvement.
Je m'empare de sa queue d'une main, je la caresse alors qu'elle me pénètre. Je l'accompagne même dans les volutes chaudes de mon sexe.
Je sens le sperme monter...
Mais il saisit fermement mon poignet, écarte ma main, me force à abandonner.
Au bord de l'orgasme, il se retire avec une lenteur parfaitement calculée pour ne pas jouir.
C'est alors que je me retourne. Je le vois pour la première fois. Son visage crispé par le plaisir qui ne demande qu'à exploser. Il se concentre pour l'éviter. J'observe ses traits. Cheveux courts bruns, des yeux étonnamment doux sur un nez droit.
Il croise mon regard et y plonge tellement intensément qu'à cet instant, il prend possession de mon âme.
Il passe encore une fois la main sur mon visage. Et se penche pour m'embrasser à pleine bouche - un baiser animal - très puissant - déstabilisant.
Il se lève, se pose droit devant moi.
"Habille-toi".
Ces premiers mots me font sursauter. Le timbre de sa voix m'électrise. L'invective me surprend.
Il se baisse, ramasse ma petite culotte sur le sol : "sauf ça"... et la roule en boule dans la poche de son jean qu'il vient de revêtir. Dans ses yeux, je lis sa perversion nourrie d'un sentiment de pouvoir. Je m'exécute sans un mot.
Une fois réajustée, il me prend par la main et nous sortons dans la rue.
8.20.2006
Have You Ever Been To... Electric Ladyland
Nouvelle résolution.
Je dois laisser tomber, elle est dans une autre sphère aujourd'hui.
Brand New Second Hand
Un mal nécessaire.
Aujourd'hui je me sens bien. J'ai une idée bien plus précise de ce que je veux. Et de ce que je ne veux pas. Ce n'est qu'un début, une esquisse. Les prémices d'un autre chose. Je dois encore me battre, me libérer de certains schémas mais j'ai bon espoir.
Puisse cette sérénité survivre...
Back in town
10 jours dont 9 ensoleillés
6 jours de plage
3 coups de soleil (visage, dos, fesses)
4 chambres d'hôtel
5 livres emmenés, 4 lus
4 livres achetés
18 988 titres dans l'iPod
27 écoutes de Fantaisie Militaire
8 pizzas, 10 magnums double caramel, 177 caiparinhas
379 photos dont 152 nus
50 photos réussies
4 ampoules aux pieds
1 orgasme footballistique (merci amis lensois !)
1 gros coup de blues
1 expo (musée d'art moderne de Cascais)
1 valise perdue (merci Air France !)
8 cartes postales ringardes reçues
20 heures avant la reprise du boulot
8.08.2006
8.05.2006
8.04.2006
London Calling
3£ le ticket de métro. Les anglais sont tombés sur la tête.
Il pleut.
Les disquaires de Soho ne sont plus ce qu'ils étaient. Les boutiques de lingerie et sex toys par contre abondent. Et elles sont plutôt classe.
Passage par Mr Bongo, l'un de mes disquaires préférés. Je tombe sur un bâtiment vide. Mon opération commando prend des allures de déroute. C'est mon banquier qui va être content.
Il a cessé de pleuvoir.
Je fonce chez Black Market, me faire exploser les tympans à coups d'infra-basses et de déflagrations Jungle.
Je teste mon nouvel APN (à ce sujet, des surprises sont à venir mais je m'égare...)
Pause pizza.
Je flâne dans les librairies. Parfois dans les sous-sols où l'on ne croise que des hommes. Je fais les magasins de vêtements. Mon banquier ne doit plus être si content.
Je craque pour quelques disques vinyls. Le 45 tours revient en force. C'est une excellente nouvelle.
Une très jolie jeune femme m'aborde dans la rue. Je lui rends un petit service. Je repars avec son email.
Je craque pour une paire de chaussures avant de passer la demi-heure qui me reste dans les lieux de perdition de Soho.
J'adore Londres. Mais au bout de quelques heures je dois la quitter, elle m'étouffe.
Bon, la prochaine fois je vous parle de cul. Promis.
8.02.2006
7.31.2006
Les Aventures de Oui Oui
Oui je suis exigeant
Oui je suis idéaliste
Oui je suis seul
Oui je vais rencontrer le grand amour
Oui je ferai trois enfants
Oui nous achèterons un monospace
Oui, bon, je déconne...
Oui elle me plait
Oui j'ai envie d'elle
Oui, je sais...
Oui je suis impudique
Oui je suis un obsédé sexuel
Oui je suis un bouffeur de chattes
L'anus aussi, oui oui
Oui maîtresse, à vos ordres maîtresse
Oui j'aime ça.
Oui je suis en manque
Oui j'aimerais tomber amoureux
Oui c'est mal barré
Oui je confond parfois envie et besoin.
Oui je ne suis pas assez
Oui je suis trop
Oui je suis de trop
Oui, avec de la chantilly s'il vous plait.
Oui je suis trop sensible
Oui je suis égoiste
Oui ne pas l'être est un luxe
Oui pourquoi pas...
On va chez toi ou chez moi ?
My New Best Friend
J'écoute toujours en boucle l'album de One Self. C'est un album inégal certes, mais qui contient quelques perles dont je ne me lasse pas (Be Your Own, Blue Bird, Fear The Labour...).
J'ai enfin mis la main sur l'album Purple Tapes des Pixies. Il s'agit des premières démos du groupe. C'est frais, réjouissant et anecdotique. J'attends avec impatience leur nouveau DVD, un live accoustique enregistré au Newport Folk Festival.
Le 1er album solo de Thom Yorke est plutôt décevant. On sent qu'il n'est pas allé au bout de ses envies d'expérimentation électronique et l'on mesure l'importance de Colin et Jonny Greenwood dans le processus créatif du groupe (Radiohead pour ceux qui n'auraient pas suivi).
Le dernier Sonic Youth est par contre une excellente surprise. Débarrassés du boulet Jim O'Rourke, ils ont retrouvé cette énergie qui leur faisait tant défaut ses dernères années. On atteint pas les sommets d'Experimental Jet Set mais ça fait du bien de les savoir de retour.
Gros coup de coeur pour Tumi & The Volume, un groupe sud-africain mélangeant jazz, soul, hip hop, spoken word et musique africaine. J'aime tout particulièrement l'album "Live at the Baseline".
Bon à part ça, pas grand chose. La musique adoucit les moeurs dit-on...
7.30.2006
10.15 Saturday Night
Solitude, j'ai dû apprendre à t'apprivoiser. Nous avons dû apprendre à vivre ensemble, à cohabiter. Pas le choix. Tu t'es imposée à moi. Je t'aime et je te hais. Tu me réconfortes et me fait souffrir.
Tu finiras par avoir ma peau.
7.29.2006
Better Than Life
7.28.2006
Ladies & Gentlemen
Trois semaines de grasses matinées.
Trois semaines sans patron ni clients.
Trois semaines de farniente et de lectures.
Trois semaines pour vivre.
Trois semaines me (re)trouver.
Trois semaines pour oser.
Trois semaines de sexe ?
Time To Get Up
Babes In Toyland
Ce soir en sortant du boulot, j'ai - pour une fois - pris le temps de flâner et faire les boutiques.
Après l'achat de quelques livres en prévision de mes vacances imminentes, je fais un détour par un Sex-Shop du quartier de la gare. A l'intérieur, que des hommes. Cinq ou six. Avec mes 32 printemps, je fais chuter la moyenne d'age. Il y a les hommes habillés simplement devant les DVD mettant en scène des blondes aux seins de silicone. Il y a les hommes en costume devant les DVD BDSM, scatos et zoophiles. C'est ainsi, invariablement.
J'aime le concept de pornographie. J'aime l'idée. J'aime que cela existe. Mais je n'aime pas le X. Son formatage, sa logique économique. Son accessibilité.
Je jette un oeil sur la jaquette de quelques DVD...
Des photos criardes. Délavées. Surexposées. Des corps blafards, ligotés, torturés. Des plages de rêve. Des arrières salles sombres et glauques. Des seins siliconés. Des blanches, des noires, des asiatiques. Des obèses, des moches, des bombes sexuelles, des naines, des poilues. Des corps bronzés. Des queues énormes. Des bites molles. Des regards tristes et vides. Des bouches gourmandes. Des douches de foutre. Des gros plans chirurgicaux. Des jets d'urine. Des anus dilatés...
Rien qui ne m'excite. Rien qui ne me fasse bander. Rien qui ne stimule mon imaginaire...
Mais je ne suis pas là pour ça.
Trois femmes, entre 40 et 45 ans, entrent dans la boutique. Probablement des collègues de bureau. De toute évidence c'est une première pour elles. Elles gloussent devant les sex toys, les prennent en main en plaisantant, s'étonnent de la taille de certains godes. Je me demande quelle peut-être la vie sexuelle de ses femmes.
Je me demande aussi ce que je fais là finalement.
L'étalage de DVD, gadgets, lingerie n'a pas plus d'effet sur ma libido que l'étalage de boites de conserve dans un supermarché n'en a sur mon appétit. Ce ne sont que les ingrédients d'un met qui reste à concocter.
Mais ne croyez surtout pas que ma libido s'est fait la malle. Elle revient en force...
7.24.2006
My Little Weakness
Je m'étais promis de ne plus céder aux sirènes de la luxure.
Jusqu'à hier soir. Jusqu'au coup de fil de Maya, une ex-amante dont je n'avais plus de nouvelles depuis des mois.
Je dois avouer pour être tout à fait honnête que cette promesse, je n'y croyais pas trop moi même. Le sexe pour le sexe, ça m'a toujours plu. Il faut savoir apprécier et s'en contenter, faute de mieux.
Le temps de prendre une douche et me voilà chez elle. Sa nouvelle coupe de cheveux lui va plutôt bien. Autour d'un verre nous discutons. De sexe, de nos amours... Je n'ai pas beaucoup envie de parler. Je parle trop en ce moment. Et souvent à mauvais escient. Je suis fatigué de parler...
L'a-t-elle senti ? Toujours est-il qu'avant que j'ai le temps de m'en rendre compte, elle est agenouillée devant moi et a pris mon sexe dans sa bouche.
Maya a une sexualité particulière. Son truc, c'est sucer. Exclusivement. Elle jouit à travers l'autre.
Ce qui n'est pas si rare chez une femme.
Ce qui l'est plus c'est sa compréhension et son goût immodéré pour la Queue. Elle suce, lèche, encore et encore, vous maintient au bord de la jouissance pendant des heures. Avec une certaine dose de sadisme. Et lorsqu'elle recueille la semence, le bourreau jouit aussi intensément que son prisonnier.
Parfois ça fait du bien de s'abandonner et de ne plus penser.
Merci à toi Maya.
7.20.2006
Parlons un peu de moi
Mais je vais mieux.
Je n'ai finalement pas plaqué mon boulot. Je n'ai pas pris d'aller simple. Je n'ai abandonné ni famille ni amis (comme si j'en avais...)
Mais je vais mieux.
Je n'ai plus de libido. J'ai maladroitement repoussé une sex-friend potentielle. Des regards s'échangent parfois mais je suis incapable d'aller plus loin.
Mais je vais mieux.
7.13.2006
Pâle Juillet
Nul ne m'attends
Je vais prendre la route
Me perdre, me cogner, me relever
Avancer
Me, Myself & I
Je vais devoir me faire violence...
7.12.2006
Et un, et deux, et trois zéro
- Zidane fait rêver des millions de personnes
- Zidane a du style
- Zidane existe
7.11.2006
Mississippi Goddam
Gave myself in that misty light
Was hypnotized by a strange delight
Under a lilac tree
I made wine from the lilac tree
Put my heart in its recipe
It makes me see what I want to see
and be what I want to be
When I think more than I want to think
Do things I never should do
I drink much more that I ought to drink
Because (it) brings me back you...
Lilac wine is sweet and heady, like my love
Lilac wine, I feel unsteady, like my love
Listen to me... I cannot see clearly
Isn't that she coming to me nearly here?
Lilac wine is sweet and heady where's my love?
Lilac wine, I feel unsteady, where's my love?
Listen to me, why is everything so hazy?
Isn't that she, or am I just going crazy, dear?
Lilac Wine, I feel unready for my love...
Depuis 10 ans, à chaque moment important de ma vie j'écoute Jeff Buckley...
ça fait un bien fou.
France - Italie
Si la France gagne je t'encule.
D'accord me dit-elle, mais si c'est l'Italie qui gagne, c'est moi qui t'encule !
Fin juin, terrasse d'un café avec un ami.
Quand même ça me ferait mal au cul de perdre contre les italiens (ou les allemands)!
Je ne croyais pas si bien dire...